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Gamepark GP32 : Elle avait tout d’une grande…

En 2001, une petite société coréenne du nom de Game Park tente de se faire une place sur le marché des consoles portables. Le ras de marée Game Boy Advance suscite la convoitise et Game Park annonce vouloir damer le pion à Nintendo (rien que ça). La société décide de proposer une alternative originale avec un système entièrement ouvert : la GP32.

Cette petite portable est mise sur le marché en Corée le 23 novembre 2001, puis dans une partie de l’Europe (Italie, Espagne et Portugal) le 15 juin 2004. Basée sur un processeur ARM 9 de 133 MHz de chez Samsung et disposant de 8 Mo de RAM, la bécane en a dans la culotte.

Contrairement à d’autres systèmes de jeux portables qui ont tendance à être basés sur des cartouches propriétaires, la GP32 utilise des cartes SmartMedia (SMC) pour stocker ses programmes, ce qui la rend accessible à l’époque aux développeurs amateurs (un simple PC suffit, aucun autre matériel de développement n’est requis).

La GP32 connaîtra 3 versions au fil de sa distribution :

  • GP32 NLU
    La version originale sans retro éclairage qui s’appuyait sur une source de lumière externe pour visualiser l’écran.

  • GP32 FLU
    Fin 2002, Game Park a introduit un premier système d’éclairage à sa machine. Il s’agissait en fait d’un « rajout » à la console d’origine. Le stock était envoyé a la société partenaire (Hahotech) pour modifier le modèle NLU. Il était possible d’éteindre la lumière avec un interrupteur situé à l’arrière (pour économiser la batterie). Un simple autocollant était ajouté à l’avant de l’emballage de la GP32, la différenciant des versions standard non éclairées.

  • GP32 BLU
    En 2004, Game Park intègre un rétro-éclairage directement dans la console, améliore la qualité de l’écran, modifie le port USB et change les microswitchs du stick pour de meilleures performances. Le modèle BLU est aujourd’hui le plus facile à trouver car c’est le seul ayant été distribué en Occident.

Outre ses caractéristiques technique, la console pouvait lire les MP3 et proposait une interface utilisateur dite « multimédia ». Mais la force de cette petite portable était surtout de pouvoir installer des émulateurs grâce à sa connexion USB. Ainsi, il était possible de pouvoir jouir du catalogue de nombreuses machines (NES, Super Nintendo, Game Boy, Game Boy Color, GameGear, Atari 2600, Atari ST, Neo Geo Pocket, PC Engine, Coleco Vision, Dragon 32/64 ou encore Wonderswan avec plus ou moins de succès).

C’est cette particularité qui dirigera par la suite la société Gamepark a orienter ses futures consoles principalement vers cette fonction, en abandonnant doucement les sorties de jeux exclusives.  Car des exclusivités, il y en a pas mal sur GP32 ! Officiellement, une petite trentaine de titres sont sorti en boite mais il existe des centaines d’adaptations et de jeux homebrew.

En 2005, suite a des problèmes internes, Gamepark se scinde en deux sociétés (Game Park Inc et GamePark Holdings). Les deux sociétés se feront concurrence avec de nouveaux modèles de consoles… en vain !

Le destin tragique de cette petite machine n’en fait pas moins une portable de choix pour qui aime l’originalité d’un catalogue finalement assez riche au vu des possibilités qu’elle propose. Seul hic, les prix des jeux originaux sont aujourd’hui stratosphériques, ceci en partie a cause de leur rareté. L’on estime a environ 30.000 exemplaires le nombre de GP32 en circulation. Mais a bien y regarder, la console se fait plutôt rare…

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